
Conférence de Fabien Delpiano, créateur de Pastagames
Début décembre, les étudiants du campus de Montpellier ont eu le privilège de rencontrer Fabien Delpiano. L’un des pionniers du jeu vidéo « made in France ».
C’est un personnage passionné par son métier qui a débarqué dans nos locaux pour partager sa success story avec nos étudiants de 1ère année. Celui-ci n’aime pas particulièrement fans des conventions, alors plutôt que de faire un monologue de 3h, Fabien Delpiano a préféré mener son intervention comme un dialogue avec son auditoire. Il a juste pris le temps de résumer son aventure chez Pastagames, sa société de création vidéoludique, avant de se lancer une longue discussion avec les étudiants, à coup de questions/réponses.
L’aventure a commencé à la fin des années 90, à une époque où France Télécom pensait que l’avenir était le minitel 2.0 et non pas internet. Fabien Delpiano travaillait au département « Recherche » de l'entreprise et ne s'y trompait pas ! Il s'amusait déjà à coder ses premiers jeux avec des amis. Les choses sont devenues sérieuses lorsqu'un premier éditeur leur a passé commande. Le magazine Fluide glacial voulait adapter le Tamagochi à leur sauce, ce qui a donné TAMAGOTLIB (en référence à leur dessinateur phare de l'époque).
Pour l’anecdote, le collectif créé par Fabien et ses amis s’appelait à l’origine Pastaga (le Pastis chez les sudistes). Mais lorsqu’ils ont dû créer une véritable société afin de toucher leur premier chèque, ils ont opté pour un nom plus consensuel. Pastagames était né, c'était en 2000 ! S'en est suivi l'histoire que l'on connaît aujourd'hui, avec des productions hautes en couleur, de Deubeul Treubeul à Rayman Legends, en passant par Pix The Cat.
Après cette mise en situation, utile à la compréhension d'une époque déjà lointaine, la discussion a pu commencer avec les étudiants. Il a notamment été question du marché du jeu vidéo, en comparant la façon dont était édité un jeu dans les années 2000 à aujourd'hui. Grâce à la dématérialisation du média vidéoludique, beaucoup d'intermédiaires ont disparu. Le pourcentage des bénéfices est plus important pour les créateurs, mais la concurrence est rude et tout va plus vite. Les titres suivants ont vite fait de faire oublier les précédents.
Au final, l'échange avec Fabien Delpiano fût riche et plein d'enseignement pour nos étudiants. Rien de tel que les paroles d'un professionnel et de ses anecdotes pour se faire une idée du métier !



