Anne-Sophie Emard, Hors-champ/Hors temps
02/05/2016 - 2 minutes
Actualité
Son parcours
En 2003, Anne-Sophie Emard part à Montréal dans le cadre d’une résidence, le roman « Sanctuary » (1931) de William Faulkner dans ses bagages. « Je découvrais une construction littéraire qui m'a énormément nourrie dans ma démarche, dans ce désir de révéler une "marqueterie mentale" en créant mes images et en les associant », explique-t-elle.
Les espaces contrastés du Canada – et les films d’Antonioni où l’environnement prend des teintes psychologiques – l’amènent à envisager le paysage non comme un décor, mais comme un protagoniste dans ses séries de diasecs (« Sanctuaire » 2003-2013, « Personnage Paysage » 2009-2014).
En 2003, Anne-Sophie Emard part à Montréal dans le cadre d’une résidence, le roman « Sanctuary » (1931) de William Faulkner dans ses bagages. « Je découvrais une construction littéraire qui m'a énormément nourrie dans ma démarche, dans ce désir de révéler une "marqueterie mentale" en créant mes images et en les associant », explique-t-elle.
Les espaces contrastés du Canada – et les films d’Antonioni où l’environnement prend des teintes psychologiques – l’amènent à envisager le paysage non comme un décor, mais comme un protagoniste dans ses séries de diasecs (« Sanctuaire » 2003-2013, « Personnage Paysage » 2009-2014).
Son style
Dès 2006, l’emploi de caissons lumineux lui permet de mêler ses prises de vue à des captures de films de cinéma.
« Dans mes photographies, le hors-champ est toujours présent ; dans les lightbox, il s'agit également de "hors temps" car la construction et la nature lumineuse de ces réalisations leur confèrent toutes les caractéristiques d'un arrêt sur image,
d'une "mise sur pause".
Je renforce cette idée par l'utilisation d'un procédé cinématographique appelé le split screen. »
Ses oeuvres
Kate Winslet, Monica Vitti, Faye Dunaway et d’autres actrices apparaissent ainsi, en images parcellaires au milieu de paysages.
Selon Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne, les paysages, par l’irruption de ces images imaginaires, « se voient contaminés d’une puissance fictionnelle, source de projections et d’étrangeté. […]En langage cinématographique, on nomme "effet Koulechov" cette façon qu’ont les images de s’influencer mutuellement lorsqu’elles se trouvent mises en vis-à-vis. Cet effet, qui agit sur notre perception inconsciente des images, est l’une des techniques favorites d’Anne-Sophie Emard […] », qu’elle explore également dans des vidéos.
Crédits Photos : Anne-Sophie Emard (Les photos publiées sont des détails)
Je renforce cette idée par l'utilisation d'un procédé cinématographique appelé le split screen. »
Ses oeuvres
Kate Winslet, Monica Vitti, Faye Dunaway et d’autres actrices apparaissent ainsi, en images parcellaires au milieu de paysages.
Selon Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne, les paysages, par l’irruption de ces images imaginaires, « se voient contaminés d’une puissance fictionnelle, source de projections et d’étrangeté. […]En langage cinématographique, on nomme "effet Koulechov" cette façon qu’ont les images de s’influencer mutuellement lorsqu’elles se trouvent mises en vis-à-vis. Cet effet, qui agit sur notre perception inconsciente des images, est l’une des techniques favorites d’Anne-Sophie Emard […] », qu’elle explore également dans des vidéos.
Crédits Photos : Anne-Sophie Emard (Les photos publiées sont des détails)
annesophieemard.com
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