Franck Dubray : "Croyez en vous"
A 18 ans, le responsable des sports Ouest-France au Mans m’a proposé de devenir correspondant.
Je n’avais qu’un boitier argentique minuscule (35 mm). De fil en aiguille, je me suis acheté du matériel plus professionnel. Quatre ans plus tard, je travaillais aussi pour Le Parisien, l’AFP, je suis passé pigiste. En 2008, une place s’est libérée, j’ai été embauché.
En terme de disponibilités, ne pas compter sur des week-ends libres lorsqu’on débute. Après si, par bonheur, vous devenez salarié, vous travaillerez un week-end sur deux. Quant aux horaires : flexibilité impérative.
Côté matériel, avec le numérique, la facture est lourde. Il faut des objectifs, des zooms très puissants. En sport, avec un 200mm, on peut couvrir des manifestations indoor, c’est tout ! Au minimum, il faut un 300 pour les matches en extérieur.
Quels sont les conseils que vous donneriez à un jeune qui sort d’une école et souhaite se lancer dans la photo sportive ?
Etre à l’écoute des anciens, beaucoup regarder ce qui se fait. Le sport est une des meilleures écoles photo. Ne pas hésiter à aller vers les nouvelles technologies.
L’avenir c’est internet. Il faut bouffer (sic) de la photo mais pas seulement ! Il faut aussi s’atteler à la vidéo : savoir faire des reportages, les écrire, les tourner, les monter. Si vous avez envie de faire ce métier, vous y arriverez mais c’est de plus en plus compliqué. On embauche peu. Si vous on vous indique la porte, rentrez par la fenêtre ! Croyez en vous !
© Crédits Photo : Franck Dubray
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