Géraldine Lay pose autrement la question de la fiction
13/04/2016 - 2 minutes
Actualité
À travers North End (2015), Géraldine Lay pose autrement la question de la fiction.
« En 2009, l’association Diaphane à Beauvais m’a donné carte blanche pour le projet Destinations Europe, j’ai choisi de découvrir Glasgow.
Depuis, je suis retournée chaque année dans les villes du nord de l’Angleterre et de l’Écosse.
Sans intention purement documentaire, je m’intéresse à ces villes qui ont vécu la fin de l’ère industrielle et qui ont été la toile de fond des grands mouvements sociaux des années 80, marquant ainsi notre entrée dans une nouvelle forme de société.
J’aime l’idée de documenter de façon elliptique, une époque, un lieu et d’être porteuse d’histoires.
Depuis, je suis retournée chaque année dans les villes du nord de l’Angleterre et de l’Écosse.
Sans intention purement documentaire, je m’intéresse à ces villes qui ont vécu la fin de l’ère industrielle et qui ont été la toile de fond des grands mouvements sociaux des années 80, marquant ainsi notre entrée dans une nouvelle forme de société.
J’aime l’idée de documenter de façon elliptique, une époque, un lieu et d’être porteuse d’histoires.
Lauréate 2015 du programme Hors les Murs de l’Institut français, j’ai pu effectuer un long séjour au Royaume-Uni, partagé entre les villes de Manchester, Cardiff, Bristol et Londres, pour clore cette série.
J’avais envie depuis longtemps de mêler des photographies de rue avec celles, plus intimes, d’habitants chez eux.
Lorsque je photographie dans la rue, j’affectionne ces instants où tout semble posé,
J’avais envie depuis longtemps de mêler des photographies de rue avec celles, plus intimes, d’habitants chez eux.
Lorsque je photographie dans la rue, j’affectionne ces instants où tout semble posé,
installé comme sur un plateau de cinéma où comme le dit Jean-Luc Godard, il faut “essayer de retrouver dans tous ces mouvements de foule le départ de la fiction”.
À l’inverse, photographier les gens chez eux, c’est inévitablement leur demander de poser, les installer, les faire “jouer”. Il faut réussir à leur rendre leur mouvement intérieur.
Par l’échange et le temps passé avec eux, je crée un climat de confiance pour réussir à dépasser la seule mise en scène et trouver un équilibre entre la photographie posée et l’instantané obtenu dans l’anonymat de la rue.
Par l’échange et le temps passé avec eux, je crée un climat de confiance pour réussir à dépasser la seule mise en scène et trouver un équilibre entre la photographie posée et l’instantané obtenu dans l’anonymat de la rue.
Ma manière de travailler est très libre, instinctive, attentive aux rencontres, aux lumières, j’avance au fil des allées et venues, de mes lectures sur planche-contact, de la juxtaposition des images.
Il s’agit là de confronter l’intime au public, l’immobile au flux, d’observer les décors intérieurs et extérieurs et ainsi de poser autrement la question de la fiction. »
La série North End est présentée jusqu’au 30 avril 2016 à la galerie Le Réverbèregeraldinelay.com
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