Nicolas Henry, photographe globe-trotter
Entre autres projets, l’aventure des "cabanes de nos grands-parents" a conduit Nicolas Henry à traverser 40 pays et à réaliser plus de 400 portraits.
"Lorsqu’on est enfant, la cabane est l’espace du jeu et de l’imagination. On transforme un drap en océan et quelques livres deviennent les îles habitées de Papous et de Robinsons. Petit, mon grand-père m’a appris à manier le bois, ma grand-mère l’art de coudre. Plus tard, devenu adulte, presque naturellement, je me suis tourné vers eux pour vivre de nouveau ces instants où nous communiquions par le geste et j’ai pris mes premières photographies des cabanes de mes grands-parents".
La cabane est [ainsi] constituée des objets qui ont accompagné la vie de l’aïeul et qui fondent son existence.
Ces ustensiles, bibelots, outils sont architecturés, mis en scène, reliés selon les indications et les récits que les grands-parents confient au fur et à mesure du chantier.
La cabane prend alors sa dimension d’espace dévolu à la parole, à la lumière, à la mémoire et au partage.
Pour certaines réalisations, jusqu’à 40 personnes m’ont aidé, des spectateurs accourant parfois par centaines. Profitant de l’aubaine d’une scène ouverte et d’un public réuni, des membres de la communauté s’improvisent soudain orateurs.
La cabane reste une, la parole se démultiplie. Jusqu’à nous...
nicolashenry.com