La société Magic Leap a fait couler beaucoup d’encre depuis bientôt 3 ans, avec la promesse d’une technologie de casque de réalité mixte, très loin devant tout ce qui se fait encore à l’heure actuelle. Entretenant délibérément un voile de mystère depuis son lancement, la société a surtout fait de très importantes levées de fond, lui permettant de financer et d’aller au bout de son ambition. Après une longue attente, Magic Leap a enfin levé une partie du voile en annonçant l’arrivée imminente d’une version destinée aux développeurs de son fameux casque. Baptisé Magic Leap One, il s’agira bien d’un périphérique de réalité « mixte », doté de verres-écrans transparents capables de mélanger des contenus en réalité augmentée et en réalité virtuelle. Ce nouveau casque repose sur une technique de rendu « Lightfield » permettant, entre autres, de capturer en temps réel un environnement en trois dimensions.Même si elle est très gourmande en ressources, cette technologie est parfaite pour analyser un environnement, le scanner en 3d et intégrer des éléments virtuels en temps réel. Le casque s’accompagnera d’une manette et d’un petit boîtier censé faire office d’unité de calcul, rendant ainsi le Leap One totalement autonome et utilisable n’importe où. Si aucun tarif n’est encore disponible et que peu de détails techniques précis n’ont pour le moment été annoncés, ce n’est plus qu’une question de semaines ou de mois pour en savoir plus sur cette étonnante technologie. De quoi secouer remuer sérieusement la concurrence et le petit monde émergeant de la réalité virtuelle / augmentée !

Si le jeu vidéo éveille une grande curiosité chez les plus jeunes et les étudiants, il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre « aimer jouer aux jeux vidéo » et « aimer en concevoir ». D’autant qu’on ne se pose pas toujours la question sur ce qui peut bien se cacher derrière la fabrication d’un jeu et souvent, il est difficile d’appréhender la manière dont se déroule une production, en distinguant précisément quelles compétences et quels métiers se trament sous l’envers des pixels... Pour tenter d’y répondre, le magazine « Jeux Vidéo » vient de sortir en kiosque un numéro Hors-série qui pourrait bien vous aider à y voir plus clair sur les innombrables métiers qui composent la chaîne de création d’un jeu. Auteur, concepteur, game designer, graphiste, développeur, testeur, autant de spécialisation qui sont aujourd’hui possible avec de sérieux débouchés à la clé, pour peu que l’on ait suffisamment de passion et d’envie pour y parvenir. Même si l’industrie est encore jeune, elle n’en demeure pas moins extrêmement dynamique et en permanente évolution. C’est justement pour répondre à ces évolutions que la formation GAME de l’ETPA a vu le jour et si vous avez encore des questions après la lecture de ce numéro spécial, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur notre département dédié au concepteur de jeux. 

Comme tous les ans, le SNJV (Syndicat national du jeu vidéo) et l’institut IDATE Digiworld publient une étude dressant un bilan annuel sur l’état du marché des jeux vidéo et sur les dernières tendances du secteur. Pour  2017, le principal point concerne la montée en flèche du marché des jeux sur mobiles et tablettes, qui connaît une croissance à deux chiffres depuis 2 ans, s’expliquant par un fort déploiement des réseaux non filaire dans les pays émergents. Cette croissance devrait se confirmer encore quelques années. C’est aussi le cas des jeux en réalité augmenté / virtuelle / mixte, encore balbutiant pour le moment, mais qui devrait doubler chaque année jusqu’en 2021. On constate une baisse de marché du côté des consoles portables, et une évolution calme pouce qui concerne les consoles de salon.Pour ce qui est du secteur, la France confirme sa position de très bon élève, notamment grâce à l’évolution des aides et des crédits d’impôt pour les éditeurs et développeurs. L’étude dévoile d’ailleurs que près de 1800 nouveaux emplois devraient voir le jour en 2018, et la tendance est à la hausse. Concernant la géographie des studios, l’activité en île de France reste toujours bien supérieure aux autres départements, mais on note l’essor et le dynamisme grandissant des régions Nouvelle Aquitaine, Auvergne Rhône Alpes, Occitanie et PACA, qui comptent réunis plus d’acteurs que la capitale ! Vous trouverez dans ce document les spécificités de chaque région en détail ainsi qu’une synthèse de données par secteurs. De quoi vous faire une bonne idée du dynamisme du secteur ! 

Après avoir annoncé l’arrivée d’un nouveau casque de réalité virtuelle bon marché, l'Oculus Go évoqué récemment dans nos colonnes, Oculus a également  profité de sa dernière convention Oculus Connect 2017 pour annoncer l’arrivée imminente d’une toute nouvelle interface pour ses utilisateurs.Surnommé Rift Core 2.0, le constructeur a totalement repensé le système de navigation et les interactions entre vos logiciels quotidiens et leur utilisation pour un environnement à 360°. Disponible en version bêta depuis quelques jours, ce nouvel outil profite largement des contrôleurs Oculus Touch et des permet d’organiser son bureau Windows en mode réalité virtuelle. Il est ainsi possible de placer ses fenêtres d’application n’importe où et de les contrôler comme si vous étiez dans le célèbre film Minority Report ! Egalement vous pouvez utiliser des modèles 3d et différents modules pour décorer et créer ainsi son propre « chez soi » persistant en réalité virtuelle.Devançant ainsi la concurrence sur le terrain de l’ergonomie, Oculus compte également faire évoluer la dimension sociale de ses applications VR, en proposant prochainement un outil permettant d’inviter des amis dans son propre environnement. Le géant Facebook, propriétaire d’Oculus, avance d’ailleurs en interne sur ce terrain, et on peut parier sans trop se mouiller qu’une version VR du célèbre réseau social finira par faire son apparition tôt ou tard.

Nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter plusieurs outils de création dédiés aux environnements en réalité virtuelle, et d’évoquer le potentiel considérable qu’ils peuvent apporter aux artistes numériques. Mais jusque-là, il s’agissait d’outils relativement limités, ne permettant que de peindre en 2d dans un espace 3d, ou guère mieux, de modéliser en 3d, mais avec des formes et des outils relativement sommaires. La société MasterpieceVR et son logiciel du même nom, sont récemment venus bousculer ce petit monde encore émergeant avec un nouvel outil qui commence vraiment à ressembler à un logiciel mature exploitable créativement. En plus de pouvoir dessiner dans un espace en trois dimensions, MasterpieceVR offre toute une suite d’outils de sculpture et de création de formes en volume. Il permet d’importer des modèles existants, de les éditer, de les triturer sans ménagement et de constituer des bibliothèques de formes réutilisables à loisir. Il dispose d’un nuancier de couleur et de matériaux, ainsi que plusieurs outils d’animation qui permettent de donner un peu de vie à ses créations. En plus de proposer des outils cohérents visant à de créer des modèles détaillés, il offre une série de fonctions collaboratives permettant de travailler à plusieurs sur un même modèle ! Si l’occasion se présente, n’hésitez surtout pas à vous y essayer. 

Si aujourd’hui presque tout le monde possède un téléphone tactile avec pléthore d’applis et de jeux au creux de la poche, figurez-vous qu’il y a 30 ans, jouer n’importe où à des jeux de qualité relevait alors du fantasme de geek le plus pur. Il existait cependant les Game & Watch de Nintendo et quelques concurrents, mais rien de brillant côté gameplay…. En 1989, Nintendo révolutionne le petit monde du jeu vidéo encore balbutiant en sortant la première Gameboy, une console portable à piles avec cartouches interchangeables. Si la toute première édition ne possédait ni couleur ni rétroéclairage (impossible de jouer avec en condition de faible lumière), elle héritait de fait de la qualité du catalogue de jeux de la firme déjà éprouvé et largement salué de la Nes. Déclinée depuis en multiples éditions, apportant peu à peu plus de puissance, de la couleur et même du relief, la Gameboy a perdu de sa splendeur et la généralisation des téléphones tactiles a non négligemment accentué son déclin.Cependant, avec la popularisation du RetroGaming, certains nostalgiques et autres curieux pourraient bien avoir envie de retrouver le charme des premières générations de Gameboy. Pour y répondre, le constructeur Hyperkin vient de sortir le SmartBoy, un module capable de transformer n’importe quel téléphone Android en véritable Gameboy. Le SmartBoy permet de charger de vieilles cartouches Gameboy ou Gameboy Color, mais aussi d’utiliser des applications et des émulateurs disponibles sur le Google Play Store. Avis aux nostalgiques, n’attendez plus, ne serait-ce que pour découvrir ou rejouer à la meilleure version de Tetris de tous les temps.

Cet ancien étudiant de l’école de journalisme s’est naturellement tourné vers le jeu de société. Il est l’auteur de Kahmaté et de Identity Pursuit, et a édité 2 jeux de Bruno Cathala, l’auteur français le plus réputé. Aujourd‘hui, COO de Forgenext, première agence internationale de jeux de société ; « nous travaillons avec près d’une centaine d’auteurs afin de finaliser leurs jeux et les présenter à des éditeurs. Nous travaillons étroitement avec plus de 130 éditeurs dans le monde entier et nous répondons à leurs commandes de jeux » explique-t-il.   Igor Davin a également une expérience en graphisme et illustration : responsable de la relation avec les illustrateurs, intervenant dans des écoles de graphisme / illustration. Egalement agent, il a placé des artistes chez Ankama, Feerik, Milan Presse, Bayard et auprès de nombreux éditeurs de jeux de société.Les étudiants en Game de l’ETPA ont eu l’opportunité de participer à sa Master Class « jeu de société et création » lors de cette semaine banalisée. Au programme : - Explication du process de création (conception, game design) - Développement d’un jeu de société (tests, réglages, fine tuning) - Présentation des tenants et aboutissants financiers dans le secteur - Histoire des jeux de société (grandes tendances passées, actuelles et à venir) - L’avènement du financement participatif et les changements liés - Présentation des grandes familles de jeux et du marché actuel - Les métiers du jeu de société - Retours sur les prototypes de jeux en cours  

La dématérialisation des services et des applications cloud continue de se généraliser et c’est sans compter sur une nouvelle génération de services distants qui vont permettre de s’affranchir localement de puissance de calcul ou de stockage. Nous avons pu voir ces dernières années plusieurs tentatives ratées de solution de jeu en streaming, mais l’intérêt pour ce type de technologie continue d’avoir du sens, avec notamment la propagation du très haut débit et l’évolution exponentielle des CPU et GPU, obligeant à changer régulièrement son matériel pour profiter des dernières innovations graphiques. Afin de se positionner sur ce marché encore émergeant, la société Blade a récemment lancé le Shadow, un boîtier à brancher sur un écran ou une télé qui permet de jouer ou de travailler en profitant d’une configuration musclée. En effet, la société promet une connexion fluide sans aucune latence ni lag, avec une résolution Full HD voire 4K, si votre débit Internet le permet. Tout ceci tournant sur une machine disposant de 8 cœurs basés sur un Intel Xeon, accompagné de 12 Go de Ram et de 250 Go de stockage. À travers plusieurs offres de location mensuelle, le Shadow est une solution potentiellement très intéressante pour ceux qui ne disposent pas d’une grosse configuration n’importe où et qui souhaitent profiter des jeux les plus gourmands sans avoir à changer de processeur de cartes graphiques tous les ans !

Le rétrogame a décidément le vent en poupe ces dernières années. De nombreux joueurs nés dans les années 80 ou 90 ont grandi avec les consoles et les ordinateurs 8 ou 16 bits de l’époque, et sont aujourd’hui nostalgiques de toute une génération de jeux qui ont marqué leur enfance et leur adolescence. Cependant, ceux qui auront gardé leurs vieilles machines au fond d’un carton se retrouvent aujourd’hui confrontés à la problématique de ne plus pouvoir brancher de prise péritel sur leur téléviseur UltraHD ou 4K, seulement pourvus de ports modernes, HDMI ou Display Port. S’il est toujours possible d’utiliser un émulateur pour jouer à de vieux jeux sur sa tablette ou son ordinateur, la simplicité et le charme inhérents à la console de jeu de salon peuvent parfois se faire sentir. Conscient de ce phénomène, le constructeur Hyperkin propose sur son site de nombreux produits susceptibles de faire des heureux pour les fêtes de Noël ! En plus de proposer différents types de périphériques et même des rééditions de manettes à l’effigie de plusieurs vieilles consoles (NES, SuperNes, N64, Megadrive, PS1…), la société propose aussi des rééditions de certains de ces engins mythiques, que l’on peut brancher sans problème sur un écran d’ordinateur ou un téléviseur dernier cri : Atari 2600, Sega Megadrive, Nintendo Nes ou encore SuperNintendo.Vous devriez trouver de quoi faire des heureux sous le sapin!

Suite aux différentes annonces des constructeurs informatiques souhaitant lancer leur casque de réalité virtuelle compatible avec la nouvelle norme Microsoft Windows mixed Reality (déjà évoqué dans nos colonnes), la société Oculus, pionnière en la matière, ne pouvait pas rester sans rien faire. C’est pourquoi le groupe a annoncé il y a quelques semaines lors de sa convention Oculus Connect 2017, l’arrivée d’un nouveau casque grand public pour le début de l’année 2018. Baptisé Oculus Go, ce nouveau modèle sans fil se destinera avant tout au grand public et devrait arriver sur le marché avec un tarif pour le moins agressif, avoisinant les 200 €. Si ce nouveau modèle n’apportera pas de véritables innovations technologiques, outre l’absence de câble, il devrait surtout permettre de rendre accessible des contenus de qualité en réalité virtuelle au plus grand nombre. Conçu en partenariat avec le constructeur coréen Samsung (à qui l’on doit notamment le Gear VR), il profitera d’une résolution moyenne de 2560*1440 pixels, mais profitera d’emblée de l’ensemble du catalogue d’applications et de jeux déjà existants pour les possesseurs du casque Samsung. Malgré son tarif très attractif, il faudra cependant observer comment réagira le grand public lors de sa sortie, qui se fera juste après la vague des fêtes de fin d’année et la sortie de nombreux concurrents compatibles Mixed Reality et souvent dotés de meilleurs performances.

Pour la première fois, les étudiants en 3e année Game Design ont créé un prototype de jeu spécialement adapté à la Réalité Virtuelle. Ils nous racontent cette expérience."Notre projet de jeu était totalement adapté à la technique du HTC Vive. Lorsque les enseignants nous ont proposé de travailler avec ce casque nous avons saisi l’occasion car pour nous c’est une nouvelle façon de travailler. Notre prototype de jeu se basant sur le son nous avons pensé utiliser la spatialisation du son. Il s’agit d’un jeu d’horreur avec pour fil conducteur la traque : le joueur doit s’échapper d’une station spatiale tout en étant poursuivi d’un monstre. La mécanique de base est de repérer le monstre grâce au bruit et de l’attirer en jouant sur les sons environnants. Notre objectif étant de renforcer l’immersion du joueur, toutes les mécaniques du jeu sont basées sur le son.Ce qui change par rapport au matériel traditionnel c’est le déplacement comme contrainte. Nous avons choisi le thème spatial pour que le joueur se déplace en apesanteur. C’est la première fois que nous travaillons avec le HTC Vive. C’est très intéressant pour le game designer car ce n’est plus la même façon d’appréhender le jeu. Techniquement cela apporte un plus et nous demande de penser le jeu différemment en amont. Egalement cette expérience nous permet de développer notre capacité d’adaptation".Egalement, l'équipe du jeu ABADI, issue de la promotion 2017, avait réalisé les décors de leur jeu à l'aide d'un casque et des manettes HTC Vive.

Avec la récente annonce de Microsoft visant à rendre compatibles RV et RA son célèbre système d’exploitation à travers la mise à jour Fall Creators Updated, l’éditeur en a aussi profité pour dévoiler une nouvelle plate-forme dédiée aux acteurs concernés, « Windows Mixed Reality ». Attention cependant à cette appellation, on ne parle pas encore de réalité mixte (même si les choses avancent du côté de l’Hololens, mais nous y reviendrons), mais bien de réalité virtuelle. Cette nouvelle norme donne l’occasion à de nombreux constructeurs encore frileux jusque-là, de s’immiscer dans la brèche VR en annonçant l’arrivée de nouveaux casques d’ici à la fin de l’année. Asus, Dell, Fujitsu, Hp, Lenovo, la plupart des constructeurs de matériel informatique comptent ainsi s’appuyer sur cette plate-forme pour lancer leur propre casque. Des nouveautés abordablesPour celles et ceux qui hésitaient encore à investir dans un Oculus ou un HTC Vive, les fêtes de fin d’année pourraient bien être une excellente occasion pour commencer à s’équiper. D’autant que ces nouveaux casques sont annoncés à des tarifs bien plus abordables que leurs prédécesseurs (aux alentours de 300–400 €, contre 800-1000 €) et demanderont une configuration de PC bien plus raisonnable. Cependant, si cette initiative va permettre de démocratiser encore un peu plus le marché de la réalité virtuelle, on peut regretter que les performances et notamment la résolution de leurs écrans d’affichage ne soient pas ou guère supérieure à celle de leurs aînés. Il faudra donc attendre une véritable relève dans les mois à venir, mais d’ici là, les fêtes devraient être ainsi l’occasion de rendre toujours un peu plus accessible de nouveau médium.