Le monde de la presse papier a toujours été compliqué en France et tout particulièrement pour les petits éditeurs indépendants. Si la démocratisation d’internet a largement changé la donne ces dernières années cela oblige certains médias à repenser totalement, voire même inventer de nouveaux schémas économiques pour perdurer. Cela a justement été le cas avec le magazine CanardPC, initié par une équipe issue des cendres du regretté magazine « Joystick ». Il y a maintenant plus de 10 ans que l’équipe avait fait le pari de proposer un journal totalement indépendant, sans lien avec aucun éditeur, couplé à une ligne éditoriale franche, directe et bourrée d’humour, avec un intérêt réel et sincère pour les jeux, mais aussi et surtout ceux qui les font. 10 ans plus tard, le projet a muri, un site internet et une édition numérique ont vu le jour, mais sans pour autant ôter l’âme qui ont fait le succès de l’édition papier.Cependant, le journal se retrouve aujourd’hui en grave difficulté (tout comme grand nombre d’autres publications) à cause de la crise financière qui secoue la société Presstalis, prestataire censé gérer la distribution dans les kiosques et les marchands de journaux d’une grande partie de la presse hexagonale. Accusant un déficit de plus de 300 millions d’euros, Presstalis prend aujourd’hui en otage de nombreux médias en ne renversant pas les bénéfices dus aux journaux (deux mois non perçus pour canard PC). Pour surmonter cette passe difficile, la rédaction vient de lancer une campagne de financement participative, qui remporte d’ores et déjà un franc succès ; CanardPC est donc loin de disparaitre, mais le magazine risque de devoir augmenter son tarif et redevenir mensuel plutôt que bimensuel. N’hésitez pas à les soutenir et à même vous abonner si ce n’est pas déjà fait !

Si le salon Imagina constituait l’évènement fort dédié aux nouvelles images dans les années 80-90, depuis 20 ans, c’est le Laval Virtual qui a pris le relais en tant que manifestation majeure pour tout ce qui touche à l’innovation et la recherche dans les industries visuelles. Grâce à l’avènement de la VR, Laval Virtual s’est considérable étoffé ces dernières années et s’impose désormais comme un lieu de référence pour tous les acteurs du secteur. Le programme se révèle plus complet et s’étale sur 5 jours : conférences, tables rondes, hall d’exposition, rencontre avec des financeurs, compétitions créatives, il y en a vraiment pour tous les goûts ; la ville de Laval se transforme ainsi chaque année en capital Européenne des technologies graphiques.Du 4 au 8 avril prochain se tiendra sa nouvelle édition et une partie du programme vient d’être dévoilée. On pourra compter sur près d’une centaine d’exposants (dont l'ETPA), des dizaines de chercheurs, d’éditeurs et de studios prestigieux ayant répondu à l’appel, et pas seulement. Des expositions, des ateliers et même une cérémonie de remise des prix récompensant les projets les plus innovants de l’année sont au rendez-vous.L'équipe pédagogoique de l'ETPA vous accueillera sur le stand 14 Hall 4 et répondra à toutes vos questions. Venez tester les projets de fin d'études des étudiants de la section game design !Laval Virtual fêtera d’ailleurs cette année son 20e anniversaire, et si le planning vous le permet c’est clairement un salon à ne pas manquer !

La réalité virtuelle continue de fasciner et si le grand public ne s’est pas encore emparé du médium à cette heure, il en va tout autrement dans de nombreux secteurs industriels. Santé, apprentissage, automobile, aéronautique, nous n’en sommes encore qu’au début et de nombreuses sociétés produisent d’ores et déjà de nombreux services, contenus et applications B2B. Afin de dresser un état des lieux annuels de cet univers bouillonnant, nous avons pu assister à la naissance l’an dernier du salon parisien Virtuality. Comme son nom l’indique, il se concentre exclusivement aux écosystèmes liés à la création en réalité virtuelle, augmentée et mixte, et s’adresse avant tout aux professionnels et aux étudiants spécialisés.Sa seconde édition s’est terminée il y a quelques semaines, et les organisateurs ont eu la bonne idée de filmer la quasi-totalité des conférences qui se sont tenues pendant les 3 jours de la manifestation. Une très bonne nouvelle pour tous celles et ceux qui ne pouvaient être présents !Présentation de projets et de technologies, making-of, hybridation, prospective, voilà de quoi vous offrir une petite mise à jour sur la discipline. 

Si la sortie frénétique mensuelle de nouvelles imprimantes 3D s’est un peu calmée depuis quelques mois, le domaine n’en continue pas moins de se développer. S’il existe désormais des imprimantes répondant à presque tous les besoins (et surtout à toutes les bourses), il faut aussi regarder du côté des innovations liées à l’évolution des matériaux et des nouveaux usages qu’ils ouvrent. En effet, on voit peu à peu émerger de nouvelles générations de filaments qui permettent de concevoir des objets dotés de propriétés physiques spécifiques. Ces matières ouvrent le champ des possibles en proposant d’aller bien au-delà que de simples figurines et autres attrape-poussière visant à garnir vos étagères de goodies « hand-made » :matière à base de particules de bois ou de métal, plastiques plus ou moins élastiques, voire même à mémoire de forme, matériaux supportant de très hautes températures ou de fortes pressions, résistant aux UVs, à l’eau, etc. Il y a désormais l’embarra du choix, mais il peut rapidement se révéler difficile d’y voir clair et c’est pourquoi le site du logiciel Simplify3D (dédié à l’optimisation de modèles 3d pour l’impression) vient de publier un guide complet sur ce sujet. Nous vous recommandons vivement d’y regarder de plus près et de le mettre de côté pour nourrir des idées pour vos futurs projets !

La réalité virtuelle continue de faire des émules et les constructeurs ne cessent d’imaginer des innovations capables d’améliorer l’interactivité et la qualité des expériences VR. Si Oculus et HTC proposent désormais des contrôleurs couplés à des systèmes de reconnaissance de mouvements, on peut voir apparaître des initiatives plus ou moins audacieuses susceptibles de contribuer l’amélioration de certains types d’immersions. C’est notamment le cas du 3DRudder, qui propose un périphérique encore peu répandu, permettant de contrôler un curseur ou de se déplacer avec ses pieds. Une fois correctement configuré, il donne la possibilité de s’affranchir d’un contrôleur de type joystick ou combo clavier/souris, pas forcément pratiques quand on porte un casque sur le visage… Le 3DRudder ouvre ainsi un nouveau champ d’interactions pour les contenus en réalité virtuelle, permettant de contrôler sa vue avec le casque, tout en se déplaçant dans n’importe quelle direction. Moyennant un certain temps d’adaptation (et un peu de patience pour le configurer correctement), il offre un confort étonnant pour se mouvoir sans bouger de sa chaise. Si le catalogue d’applications compatibles était encore assez restreint jusque-là, le 3DRudder est désormais compatible avec le catalogue de jeux Steam VR, et plus particulièrement ceux compatibles avec les fonctions « RoomStyler » du HTC Vive. De nouvelles expériences à tester à et créer en perspectives !

Au tout début des années 80, la société Commodore Business Machines Inc. s’impose sur le marché des ordinateurs personnels encore balbutiant , en sortant le désormais légendaire C64. Cet étonnant ordinateur 8 bits était doté de 64 kilo-octets de mémoire vive (RAM) ! Une petite révolution pour l’époque, et le monde des développeurs de jeux ne tardera à inonder la machine de productions en tous genres. Également doté d’un processeur sonore particulièrement performant doté de trois voix, le MOS 6581 ouvrira les voies de la musique électronique à de nombreux musiciens (certains compositeurs puristes l’utilisent encore aujourd’hui !). Pour renouer avec cet âge d’or de l’informatique 8 bits, la société Retro Games Ltd a récemment annoncé une réédition de ce monument de l’histoire informatique : le C64-Mini. Cette nouvelle édition prévue pour le mois prochain (disponible à partir du 29 mars) renoue avec le design si singulier de la machine originale, mais avec une taille réduite de moitié. Il tient désormais dans la main et voit sa connectique revue au goût du jour avec l’ajout de 2 ports USB et d’un port HDMI, permettant de le connecter avec la plupart des écrans ou téléviseurs d’aujourd’hui. Il sera accompagné d’un joystick, quasi-réplique de l’orignal, ainsi qu’une soixantaine de jeux préinstallés.  À découvrir d’ici quelques semaines pour les plus nostalgiques et les curieux ! Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=E9eLIVCVpmM

Professeur d’Histoire-Géographie-EMC et animateur de la chaîne Youtube "Histoire en jeux", William Brou est intervenu à l'ETPA dans le cadre de la semaine banalisée.Lors de sa conférence il a évoqué :- la place de l'Histoire dans les jeux vidéo- les jeux vidéos comme outil pédagogique- comment s'informer et recréer l'histoire dans le jeu vidéoLes étudiants en Game Design de l'ETPA on eu l'opportunité de suivre cette conférence et d'échanger avec William Brou autour du jeu vidéo, de ses enjeux, en présence de l'équipe pédagogique.Il confie : "Les jeux vidéo sont devenus un médium très important dans nos sociétés. Ils portent des messages qui sont vus et entendus par un nombre toujours plus grand de joueurs. Les regards hyper-critiques envers ce médium sont très nombreux. Aussi, il faut prendre du recul et avoir un regard « critique » dé-passionné sur le médium, son contenu et les repères historiques qu’il transmet. (...)Le jeu vidéo est entré dans les écoles à la fois comme outil de transmission des connaissances mais aussi comme médium à analyser".

Après les annonces de son principal concurrent Oculus et l’arrivée des casques compatibles Windows Mixed Reality en fin 2017, on attendait de pied ferme la riposte du constructeur HTC. Comme l’on pouvait s’y attendre, le suspense n’a pas duré très longtemps, car il vient de dévoiler le successeur de son HTC Vive, le HTC Vive Pro. Si son esthétique reste proche de celle de son petit frère, plusieurs pièces se teintent d’un bleu nuit, son équilibre a été revu et il disposera d’un nouveau système de serre-tête censé le rendre plus agréable à porter. En plus d’une meilleure définition, la principale nouveauté de cette nouvelle édition concerne surtout l’absence de câble.Les utilisateurs pourront donc, nativement et sans module complémentaire, profiter d’une expérience sans aucun fils !De nouveaux contrôleurs ainsi qu’un casque audio détachable seront aussi de la partie.Côté performances, il embarquera un double écran AMOLED de 3,5 pouces doté d’une fréquence de 90Hz. En plus de ce haut rafraîchissement d'image, il proposera un angle de vision de 110° et sa définition se met au niveau de ce que propose la concurrence la plus sérieuse avec une résolution de 2880x1600 pixels (1440x1600 par œil). À cette heure, HTC laisse planer le mystère quant à son prix et sa date de sortie, mais des rumeurs parlent déjà d’une disponibilité pour le second trimestre 2018.

Pour beaucoup d’acteurs technologiques, le mois de janvier est l’occasion de présenter au CES de Las Vegas les avant-premières de leurs produits à venir dans l’année. Cette année, Nvidia a fait sensation auprès des joueurs en présentant une nouvelle norme d’écrans géants : le BFGD, pour « Big Format Gaming Display ».En partenariat avec Acer, Asus et HP, cette nouvelle génération d’écrans dits BFGD seront dotés d’une diagonale minimum de 65  pouces, soit plus de 160 centimètres ! Ils disposeront d’une dalle 4K HDR supportant un affichage de 120Hz, une très faible latence (~1ms annoncé) et seront compatibles avec le protocole G-Sync, permettant d’améliorer les performances d’affichage, notamment sur des actions rapides et en haute fréquence. L’autre nouveauté de cette norme qui risque de se généraliser, c’est l’arrivée native de la console Nvidia Shield directement intégrée dans ces nouveaux écrans. De quoi disposer d’un périphérique autonome dédié au jeu ou aux loisirs numériques, avec notamment l’intégration éprouvée des plateformes Amazon Video, Netflix, YouTube, Nvidia Gamestream, Android… Cette tendance risque d’ailleurs de donner des idées aux constructeurs pour leurs autres écrans plus « standard », et cela pourrait bien encore bouleverser un peu plus le marché du jeu de salon, et contribuer par la même occasion aux offres de jeux en streaming, qui peinent encore à émerger.

Aux prémices de l’informatique et plus particulièrement de l’infographie, il n’y avait que quelques pixels pour représenter un visuel. Si l’on dépasse aujourd’hui les milliers, voire allégrement les millions de pixels sur un écran 4k, à une époque, il fallait compter sur quelques centaines, au mieux quelques milliers de points pour visualiser une image. Et c’était sans compter sur la faible mémoire des machines qui limitait également le nombre de couleurs utilisables en même temps… Toute une époque ! Cependant, la créativité ne s’arrête jamais face à quelques contraires, au contraire même, cela n’a pas empêché les pionniers de l’infographie à passer outre ces limites en créant alors une véritable discipline graphique à part entière : le PixelArt. Si vous aussi avez envie de vous essayer à la réalisation de graphisme « old-school », le logiciel Pixatool pourrait bien vous aider à faire vos premiers pas ou tout simplement améliorer votre processus créatif existant. Il permet en quelques clics de transformer une image ou une vidéo comme s’il s’agissait d’une vieille console ou d’un ordinateur des années 80 ! À travers de nombreuses options, on peut très facilement affiner ses résultats et même utiliser des paramètres prédéfinis qui vous permettront en quelques clics de donner à vos images un look NES, Gameboy, Amstrad CPC et bien d’autres vestiges iconiques de l’histoire de l’informatique. A vous de jouer ! 

Si le monde de l’impression 3D s’accapare un peu moins souvent les gros titres qu’il y a quelques années, le domaine ne cesse pourtant pas d’évoluer ni de se démocratiser. C’est notamment le cas avec le projet d’imprimante 3D Obsidian, une initiative californienne dont le financement participatif lancé il y a quelques mois sur la plate-forme Kickstarter a totalement dépassé les espérances de ses créateurs en récoltant plus de 1,6 million de dollars ! Ce n’est donc pas moins de 6000 contributeurs qui ont été convaincus par cette imprimante, aussi compacte que complète, dont le modèle de base est annoncé pour une centaine d’euros. Si la campagne de financement s’est terminée en fin d’année, un système de précommande reste accessible et les premières livraisons sont prévues pour le mois de mars prochain. Déclinée en différentes versions, elle permettra d’imprimer avec n’importe quels matériaux PLA, ABS ou Nylon, avec une précision allant jusqu’à 50 microns. Elle disposera d’un écran tactile et d’une caméra permettant créer des animations ou de suivre à distance le déroulement d’une création. Elle proposera un volume d’impression d’objet allant jusqu’à 12x12x12 centimètres. Si la qualité se révèle bien au rendez-vous, elle devrait sérieusement bousculer la concurrence qui propose souvent les mêmes fonctions, mais à 10 fois le prix… 

Si l’on voit naître de plus en plus d’initiatives permettant de créer des contenus en réalité virtuelle, les outils de création sérieux qui permettent de tirer créativement avantage du potentiel des univers virtuels se font encore rares. L’un des pionniers du secteur, le géant Google, vient récemment de lancer un logiciel répondant tout particulièrement à ce besoin. Surnommé « Blocks », il se destine aussi bien aux passionnés qu’aux infographistes professionnels. Une fois équipé d’un casque et d’un contrôleur dans chaque main, il propose toute une suite de fonctions permettant de créer et d’éditer en toute simplicité des géométries. À partir d’une interface rudimentaire et de six actions principales, il permet de concevoir des formes, de les mettre en volume, de les modifier à loisir et même de les peindre. Si l’on a déjà pu voir émerger des expérimentations d’outils de dessin 2d en VR, voire même d’édition 3D (à travers des moteurs comme Unity ou Unreal), Blocks reste un outil simple à première vue, mais qui évolue vite, Google oblige, et qui se révèle déjà tout à fait exploitable. Aussi, méfiez-vous des apparences, car s’il ressemble vaguement à un éditeur de niveaux de jeux à la Minecraft, il s’agit là d’un outil à très fort potentiel qui risque de se développer et de mûrir très rapidement.